La Loi Elan se donne pour objectifs principaux de produire davantage de logements privés abordables, de faciliter les procédures liées à la location, de favoriser l’accession à la propriété, pour au final promouvoir la mixité sociale. Pour y parvenir, l’Etat a ciblé quelques leviers :
Ce projet ambitieux contient toutefois un article qui laisse perplexes, voire inquiets, les défenseurs du patrimoine. L’article 15 de la Loi Elan prévoit en effet d’accélérer et de faciliter la délivrance d’autorisations d’urbanisme, notamment dans le cadre des opérations de traitement de l’habitat indigne (à savoir, insalubre et/ou dangereux) dans les secteurs protégés au titre du patrimoine. Le texte stipule que, dans ce cadre, l’avis des Architectes des Bâtiments de France (ABF), fonctionnaires d’Etat investis dans la protection des vieilles pierres, ne sera que consultatif.
Cette éventualité provoque de nombreuses dissensions. Pour beaucoup d’opposants à cette loi, qu’ils soient maires, parlementaires, anciens ministres comme Jack Lang, architectes ou ardents défenseurs du patrimoine, cet article 15 symbolise une mise en danger pour de nombreux sites bâtis et quartiers protégés. Le Ministre de la Cohésion des Territoires, Jacques Mézard, tente de rassurer. « Il ne s'agit pas de supprimer l'avis des architectes des Bâtiments de France, il s'agit simplement d’en venir à un avis simple. Et il s'agit de faciliter la concertation entre les maires, les élus locaux et les architectes des Bâtiments de France », assure-t-il.
Une réponse qui, pour l’heure, ne permet pas de lever le doute des opposants à la Loi Elan. Une incompréhension d’autant plus vive pour eux que le Loto du Patrimoine, organisé en septembre à l’occasion des Journées du Patrimoine, a été initié par l’Etat pour précisément sauvegarder les bâtiments et lieux historiques du territoire.
Parmi ces bâtiments figurent bien souvent des maisons, des immeubles ou des complexes industriels appartenant à des collectivités territoriales. Des édifices rares, parfois classés, que ces institutions locales peuvent être amenées à vendre aux enchères pour générer de nouvelles recettes budgétaires. La plateforme en ligne Agorastore est pour elles un interlocuteur privilégié.
Même sentiment pour les acheteurs et investisseurs, qui voient dans la mise en avant de ces biens immobiliers anciens l’assurance de pouvoir acquérir des habitations souvent emblématiques et riches en histoire. Des immeubles bourgeois de centre-ville aux châteaux de campagne, en passant par les logements de fonction de caractère, Agorastore permet aux particuliers et aux professionnels d’enchérir sur des offres de biens immobiliers actualisées en permanence.