Prendre le virage du numérique, ce qu’on appelle aussi « la transformation digitale », c’est presque devenu un impératif pour les entreprises à la recherche de visibilité, de compétitivité et d’une image de marque valorisante. Le secteur de la construction, en particulier celui des travaux publics, n’échappe pas à la règle.
Les professionnels de la discipline, ainsi, se mettent peu à peu en ordre de bataille pour aborder sereinement cette nouvelle ère, qui a touché avant eux l’industrie automobile ou encore aéronautique. Pour les accompagner dans les meilleures conditions, la Fédération Nationale des Travaux Publics a pris l’initiative de mettre à disposition de ses adhérents le passeport TP BIM.
Mais d’abord, qu’est-ce-que le BIM ? Cet acronyme vient de l’anglais Building Information Modeling, qui signifie modélisation des informations liées à la construction. Ce passeport BIM mis en place par la FNTP vise à aider les entrepreneurs à appréhender le potentiel du digital dans leur quotidien. Un enjeu qui va en fait bien au-delà de l’apport procuré par l’émergence des maquettes numériques en 3 D.
Le BIM s’attache en effet à révolutionner aussi la façon d’administrer, de se positionner sur des projets (dématérialisation des appels d’offres, etc.). Il s’attache à moderniser la façon de communiquer avec ses partenaires mais aussi la manière dont il est nécessaire aujourd’hui d’adapter son organisation globale aux attentes de la clientèle et des usagers.
Dans chaque région de France, par le biais de ses antennes locales, la FNTP s’est donnée pour mission de sensibiliser les troupes à l’intérêt du BIM. Depuis 2018, elle tient des réunions d’information avec ce mot d’ordre : « comprendre pour agir ». Ces rencontres sont destinées à informer les décideurs spécialisés dans les travaux publics, qu’ils soient des dirigeants de PME, d’ETI, ou des responsables d’équipes au sein d’une entreprise de construction.
Le passeport TP BIM, c’est un outil très concret, une « solution rapide et efficace », selon la FNTP. Il s’agit d’un cursus complet pour faire ses gammes dans le numérique, pour associer cette technologie aux problématiques des chantiers publics. Les objectifs de cette formation tiennent en quatre axes majeurs : connaître les bases théoriques du numérique, projeter les enjeux stratégiques du digital sur son entreprise, appréhender les solutions disponibles, et enfin, structurer un pré-diagnostic individualisé, propre aux besoins de sa propre entreprise.
Cet accompagnement pédagogique est payant. Il s’étale sur 10 heures, dont trois heures de e-learning et sept heures d’ateliers. La première séquence est constituée de 15 vidéos, consultables à tout moment dans les 30 jours précédant le début des ateliers. Elles ont pour objectif d’exposer les fondamentaux du BIM appliqué aux travaux publics. Elles présentent en outre des interviews de patrons et des reportages réalisés en situation, sur le terrain. Précisons qu’un quiz ponctue chacune des vidéos afin de permettre aux dirigeants de tester leurs acquis et d’avancer dans le processus d’adhésion au BIM.
Tout comme l’économie circulaire dans le BTP, le Building Information Modeling est en passe de modifier profondément les organisations. Y compris sur le plan de la gestion et de la vente des parcs de véhicules d’occasion, des engins de chantier et autres matériels routiers appartenant à des groupes publics ou à des collectivités, que les professionnels et les particuliers peuvent par la suite acquérir, notamment en consultant les offres présentes sur Agorastore.